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Dominique Fortier

LA RÉVISION FRANÇAISE : Comment est-ce qu’on devient réviseure?

Image pour le blog L’Hebdomadaire des réviseurs / The Editors' Weekly. "Comment est-ce qu’on devient réviseure?" par Dominique Fortier.

<< Je suis arrivé à la chanson par l’écriture. >>

― Gilles Vigneault, Le Devoir

Image pour le blogue L’Hebdomadaire des réviseurs / The Editors' Weekly. "Comment est-ce qu’on devient réviseure?" par Dominique Fortier.
Lorsqu’on travaille en contexte bilingue pour des organismes situés à Ottawa, par exemple, il est préférable de marquer la copie et de mettre les commentaires en anglais afin que la ou le graphiste comprenne bien les corrections à effectuer.

On arrive souvent là où on est par un chemin détourné.

Pour ma part, je suis venue à la révision par la coordination d’expositions. Cela semble un peu étrange, mais à bien y regarder, cela s’explique. On est des êtres multiples, et par périodes, c’est une facette de soi qui passe à l’avant-plan, souvent par hasard. Lorsque c’est celle qui correspond à notre être le plus intime qui a la chance de monter à la surface (ça peut prendre du temps), on sait qu’on a trouvé sa voie.

J’ai été engagée au Musée canadien des civilisations à titre de coordonnatrice d’expositions. J’avais étudié en arts et traditions populaires, en anthropologie et en linguistique. C’est en raison des deux premiers éléments que j’ai d’abord été embauchée. Je venais de tirer le bon numéro au loto de l’emploi! Yé!

La linguistique a constitué un gros plus, car j’ai eu à rédiger le courrier en français pour ma patronne. C’est comme ça que ç’a commencé!

Dictionnaires (Larousse)En contexte fédéral bilingue, tout organisme public et parapublic est tenu, en vertu de la Loi sur les langues officielles, de produire ses textes en anglais et en français.

Comme j’avais pour tâche principale de gérer la mise en place d’expositions, j’ai eu à coordonner le processus de rédaction et de révision des textes bilingues de ces expositions auprès de la Division de l’édition. Cela m’a donc permis de voir comment marchait le monde de la révision de textes, des publications et de l’édition dans les deux langues.

Et quel monde! Wow! La découverte! FAS-CI-NANT! comme dirait notre ami Charles [Tisseyre]. J’avais toujours rêvé, plus ou moins consciemment et sans vraiment savoir comment cela pourrait se matérialiser, d’œuvrer dans l’univers des mots. Lorsqu’on m’a proposé de « transférer » à l’Édition, j’ai sauté sur l’occasion. Cette fois, c’est au loto des aspirations profondes que je venais de gagner! Re-yé!

Je savais que j’évoluerais désormais dans ce milieu, qui donne accès à la connaissance, met en lumière la vie humaine et décrit une multitude de réalités.

Et vous, comment avez-vous commencé à faire de la révision? En suivant des cours ou par hasard?

 

Pour faire de la révision de textes, il faut aimer profondément la langue et les mots, sans préjugé, sous toutes leurs formes (ancienne, nouvelle, administrative, scientifique, poétique), d’où qu’ils viennent (famille, village, région, pays, partout dans le monde) et où qu’ils circulent (écoles, librairies, musées, Web, entreprises, etc.). Ils nous font découvrir les univers qu’ils dépeignent. Chaque mois, La révision française y fera donc une incursion.


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À propos du rédacteur / de la rédactrice

Dominique Fortier

Dominique Fortier est réviseure à la pige à Québec. Elle a commencé sa carrière en révision au Musée canadien des civilisations à Gatineau, une école formidable! Elle aime particulièrement la révision de textes en lecture parallèle anglais-français et la correction d’épreuves en contexte bilingue. | Dominique Fortier is a freelance French editor. She likes editing every kind of text translated from English into French.

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6 Comments on “LA RÉVISION FRANÇAISE : Comment est-ce qu’on devient réviseure?”

  • Jean Galt

    says:

    Is this in French because my name could be a French name? It isn’t, and I’d like the English version if possible.
    Or do I get them all whatever language they’re written in? That would be OK.
    Jean

    • Hello Jean,
      It’s in French because I wrote it in French. Actually, this is the first French post on the EAC/ACR blog, and every member received it. The EAC/ACR is interested in having French members participating. In the future, there might be two separate blogs for the English and the French. We will have to wait and see for that.

      And regarding the translation, unfortunately, each post comes in the author’s language, so…

      Regards,

  • Dwain Richardson

    says:

    J’ai commencé à faire de la révision de textes par l’entremise d’un cours que j’ai suivi à l’Université McGill l’automne dernier. Ce qui m’a beaucoup plu, c’étaient les textes que nous devions réviser en français, en anglais et en espagnol (je m’étais inscrit au programme de traduction espagnol-anglais). Puisque je voulais me spécialiser dans la langue espagnole, apprendre à réviser en espagnol m’a aidé à comprendre comment bien structurer un texte en tenant compte des particularités de la syntaxe espagnole (selon moi, ce n’est pas si facile de réviser un document dans cette langue, surtout parce que ce n’est pas ma langue maternelle !). Il n’est pas mon but de réviser les textes espagnols ni français à l’échelle professionnelle (pas dans 80 % des situations, en tout cas), mais l’expérience pédagogique en a valu la peine.

    • Merci pour ton commentaire, Dwain. Tu as dû suivre ton cours en anglais si c’était à McGill. As-tu suivi d’autres cours en révision? Je sais que l’Université du Québec à Montréal offre un programme de rédaction et révision de textes de 60 crédits. Cela pourrait t’intéresser.

      Mais il semble que ta langue maternelle ne soit pas le français. Et tu as parfaitement raison de dire qu’il n’est pas facile de réviser des textes dans une autre langue que sa langue maternelle. Peu de gens le savent et en tiennent compte.

      Au plaisir.

      • Dwain Richardson

        says:

        Allô !
        À part le cours à McGill, je n’en ai pas suivi d’autres, quoiqu’ils peuvent être avantageux.

        En effet, ma langue maternelle n’est pas le français. Si je voulais poursuivre des cours ou un programme de révision, je privilégierais d’abord les institutions anglophones. Êtes-vous au courant des universités anglophones qui offrent des programmes comme celui de l’UQÀM ? Je sais que l’Université de Sherbrooke offre un certificat de rédaction professionnelle anglaise dans lequel on trouve des cours de révision et de traduction.

        Au plaisir !

        • Encore là, à l’Université de Sherbrooke, ce sont des cours en français. Pour ce qui est des cours en anglais, malheureusement, je n’en sais rien. Mais bonne chance dans tes démarches.

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